La cartographie sensible (ou cartographie subjective) peut se définir comme la création de médias de restitution de l'expérience du territoire. Champ de recherche ou phénomène transdisciplinaire (E. Olmedo, 2015), elle est pratiquée autant par des artistes/designers que des scientifiques.
Du point de vue du design, de l'architecture, du paysage ou de l'urbanisme, on peut considérer la cartographie sensible comme une approche phénoménologique de l’analyse urbaine, c’est à dire que l’on ne va pas étudier les formes bâties, ni les configurations socio-spatiales en tant que telles mais plutôt l’effet qu’elle nous produisent. Ce qui nous intéresse ici n’est pas tant le territoire en tant que tel mais bien l’expérience qu’il produit sur nous.
Ma pratique cherche ainsi à "objectiver la subjectivité" par un ensemble d'outils et méthodes qui permettent de prendre en compte les perceptions, représentations et affects des habitant.e.s ou usager.e.s d'un territoire donné. Elle investigue des formes de représentations pertinentes de l'espace vécu, cherchant à formaliser la dimension socio-cognitive du territoire à partir du réel (aussi bien physique, symbolique qu'imaginaire).
Dans une optique de démocratisation et d'efficience de la fabrique de la ville, politiques et concepteurs sont aujourd’hui en recherche de méthodologies d'évaluation ("diagnostic sensible") des perceptions du territoire par ses habitants/usagers sachant que 1- la qualité d'un projet urbain dépend en partie de la qualité du diagnostic, 2- la place centrale de la subjectivité dans les prises de décision* et 3- l'importance des représentations mentales de la ville (K. Lynch, 1960).
*voir notamment les recherches menées en psychologie environnementale et économie comportementale.
- Mai 2024 : Conférence à l'IGN sur la cartographie sensible et la lecture genrée de la ville (sur LinkedIn) - Avril 2024 : Conférence dans la vallée de la Roya sur la cartographie sensible et la résilience territoriale (sur LinkedIn) - Janv. 2024 : Cours-atelier à l'EAMAU à Lomé (Togo), l'Ecole Africaine des Métiers de l'Architecture et de l'Urbanisme (sur LinkedIn) - sept. 2023 : Change by Design Conference (hybride) (lien), table-ronde "Pourquoi décoloniser le design ?" - jui. 2023 : Urban Creativity Conference (Lisbonne) (lien), "Subjective/community mapping as a tool for UX urban design - Video (en) - jui. 2022 : Congrès de l’Union Géographique Internationale (Paris) (UGI), session sur "l'objectivation des cartes mentales et sensibles"
- juin 2022 : Biennale de Cartographie (Lille) (lien)
- avril 2022 : Journée d'étude sur le Mouvement à l' Université Bordeaux Montaigne
- jui. 2021 : Atelier pour le séminaire ANR MOBILES, Lyon
- mars 2021 : conférence Hôp hop hop Besançon - Vidéo (fr)
- déc. 2020 : conférence pour l'EESAB Brest
- mai 2019 : PREAC Chaumont (design graphique)
- mai 2019 : TIGA région IDF (chaire plasticité des territoires) - Lien - janv. 2019 - lecture at CAMP, Prague : "Subjective Mapping and UX Urban Design" - Video (en)
- juin 2018 - Flupa UX DAYS : "UX Urban Design ?" - juin 2018 - Smart Cities Expo, New Delhi : "Towards UX Urban Design" - Medium article (en)
- janv. 2018 - ICADE : "UX Urban Design" - PDF
- nov. 2017 - atelier SIG de l'EHESS - oct. 2017 - Sommet Mondial du Design : "Cartographie sensible et expérience utilisateur pour un meilleur design urbain"
- oct. 2017 - Séminaire Places en relation (Ruedi Baur) : "La cartographie sensible des places publiques" - sept. 2017 - Colloque de la Société Européenne de Géographie : "La cartographie narrative, un outil de diagnostic sensible du territoire" - PDF
Une forêt de signes : Étude d’un bois métropolitain : la plaine des sports de Thouars, Talence (33400). Devant le sentiment du faible degré de naturalité du site, mon étude s’est portée sur l’analyse des marqueurs […]